Voyage au bout de la nuit, Louis Ferdinand Céline

J’en suis à la moitié du livre mais je l’ai abandonné pour les misérables et je n’ai pas du tout envie de le continuer.

Ce qui m’a en effet dérangée c’est le style décousu et les nombreux monologues intérieurs dans un langage très très familier et sa façon de voir le monde. Evidemment l’auteur a été traumatisé par la première guerre mondiale mais tout de même !!
Le roman nous amène au triste constat que la vie n’a pas de sens, que la corruption est partout, que même la nature est hostile et que les hommes sont sales et hypocrites. Bref c’est beau la vie ! Voila donc si vous voulez vous plonger dans une atmosphère pesante et avoir le moral en dessous de zéro, lisez ce livre !

De plus mon opinion sur Céline est assez mauvaise car il ne faut pas oublier que l’écrivain a soutenu le régime nazi et a écris de violant pamphlets antisémite. Ce qui est d’ailleurs en contradiction total avec le but de « voyage au bout de la nuit » qui ce veut pacifiste comme le montre cet extrait (très beau mais malheureusement pas à l’image du reste du récit)

"- Oh ! Vous êtes donc tout à fait lâche, Ferdinand ! Vous êtes répugnant comme un rat...
- Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans... Je ne la déplore pas moi... Je ne me résigne pas moi... Je ne pleurniche pas dessus moi... Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle.
Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'est eux qui ont tort, Lola, et c'est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir."